La confiance en soi
La confiance en soi, c'est plutôt la confiance dans les autres, puisqu'il me semble que cette expression implique l'idée de se présenter devant les autres, et d'avoir plus que l'espoir de leur être égal ou supérieur en capacité.
Il me semble que "M. tout-le-monde" nie systématiquement la vérité, c'est-à-dire que l'être humain est très dominateur et agressif, le pire de tous les prédateurs. Il est très important pour lui de savoir qui l'emportera dans une éventuelle confrontation.
Celui qui a confiance en lui de manière absurde et non raisonnée est agressif et bien entraîné à affronter les problèmes de sa vie quotidienne. Car, évidement, on ne peut être performant que dans un cadre qui nous soit familier.
Personnellement, vous l'aurez deviné, je n'aime pas ce trait de caractère sous sa forme "café du commerce", qui implique chez l'individu le besoin de se comparer aux autres et de les dominer. La confiance en soi inconditionnelle est la plupart du temps un indice majeur de superficialité de la pensée ou le masque d'un complexe d'infériorité envahissant.
Il y a, à mon sens, deux espèce de confiance en soi : la concience intime de
sa valeur, qui est toujours respectable et la certitude d'être "plus" que tous les autres(plus intelligent, plus volontaire, plus combattif, etc.) qui est illusion d'un esprit finalement faible ou peu mature. La première est fondée sur la certitude de sa bonne volonté dans l'action, la seconde sur la croyance aveugle que l'on sera toujours celui qui l'emportera dans une confrontation.
Pascal a dit que :
"La vraie éloquence se moque de l'éloquence, la vraie morale de la morale." et l’on pourrait, je crois ajouter "etc." à cette sentence du grand homme, sans le trahir.
Donc, je pense, suivant Pascal, que "la vraie confiance en soi se moque de la confiance en soi". On peut être très maladroit et dominé dans la vie sociale courante et garder foi et confiance en soi et en ses capacités.