La famille
La famille c’est nos racines humaines et le milieu de la famille l’humus qui lui a donné naissance. On a souvent comparé les hommes aux animaux, depuis ….et La Fontaine. Ils nous sont si proches ! C’est une manière d’analyser dans nos « instincts animaux » : l’agressivité, principalement. C’est aussi une manière de s’objectiver en temps qu’être humain : en voyant les animaux un peu ridicules de Granville, nous saisissons mieux notre prétention et notre sauvagerie.
Nous naissons enracinés, autant dire enchaînés, du point de vue de la pensée. Celui qui veut penser ne peut rester dans le giron familial. Différent en cela de ceux qui vivent et meurent dans le lieu symbolique qui lui a donné naissance, il s’en va découvrir le monde, avec tous les risques que cela comporte.
Les gens de droite aiment la famille : elle enracine l’individu et assimile la société à un ordre naturel. Je pense qu’une personne qui reste tributaire des valeurs de sa famille, qui ne s’éloigne pas des préoccupations, de la vision du monde, des activités de sa famille n’est pas vraiment un être humain que l’on peut considérer comme accompli.
Celui qui veut devenir véritablement un individu doit se démarquer de sa famille. La famille, s’est la paresse de l’esprit, le confort de l’affection donnée sans conditions, la sécurité de l’autoroute de la pensée.
La famille, c’est le lieu aussi de la plus grande violence, la violence primitive qui conditionnera toutes les autres au cours de votre vie d’humain. Car les rapports humains sont faits de violence et de domination, comme chez les animaux.
Les dominants et les dominés sont face à face au sein de la famille, sans aucune régulation sociale. C'est le conditionnement primitif qui assure à l'ordre social la stabilité de sa structure.